Voilà une visite que je voulais faire depuis longtemps ! Plus qu’un aquarium ou un zoo, c’est un centre d’interprétation destiné à familiariser le public à la biodiversité du Québec, enfin celle du centre du Québec plus précisément et à sa conservation.
C’est que le centre se trouve à deux pas de Trois-Rivières, juste de l’autre côté du pont Laviolette, à Bécancour. Ouvert toute l’année, il propose une visite interactive des espèces qui peuplent le lac St Pierre. Cette enflure du fleuve Saint Laurent est une halte migratoire et une zone humide exceptionnelle désormais protégée et classée "Réserve de la biosphère mondiale” par l’Unesco.
La visite commence d’ailleurs par un petit film sur les quatre saisons du lac. Ensuite, on “plonge” dans la salle H²O pour y rencontrer, entre autres, Serpentin, tortue serpentine, la plus grosse tortue d’eau douce du Québec. Une vraie star, qui vient à la rencontre de ses fans et fait son petit spectacle. Elle respire à la surface et peut rester immerger trente minutes !
L’espace exploration s’attache à nous montrer la transition - ou plutôt l’étrange ressemblance - entre les dinosaures et les oiseaux. Il y a des reproductions et de beaux spécimens naturalisés ou même vivants, comme les deux mygales et les blattes. Et c’est là tout l’intérêt de ce centre : on peut toucher et sentir !
Quand il s’agit de dinosaures, les enfants en savent souvent plus que nous : le garçon, qui devait avoir 6-7 ans max, nous a dit que c’était un triceratops !
Le crâne de Diego, le tigre aux dents de sabre !
L’espace découverte s’y prête parfaitement : nous faisons la connaissance de la couleuvre du Québec, de Sophie et Fanny, les tortues des forêts, de Marius, la tortue boîte (le dessous de sa carapace se referme entièrement pour boucher les ouvertures !), ainsi que des serpents, python et du boa constrictor !
Saviez-vous qu’une tortue est chatouilleuse ? Sa carapace est en effet, comme une colonne vertébrale, pleine de nerfs et donc sensible. Elle se débattait lorsqu’on la caressait tout le long !
Le serpent des blés, qui allait se cacher dans sa veste pour chercher la chaleur !
On termine avec le corridor sensoriel, parcouru d’activités diverses et où l’on rencontre Momo la moufette et son copain le furet. Leurs glandes odorantes ont été enlevées et c’est pour ça qu’on peut en élever. La famille des mustélidés compte aussi les loutres. Ces animaux facétieux adorent l’hiver ! Elles s’amusent dans la neige fraîche, font des glissades et fondent dans l’eau comme des serpents ! Une loutre est capable de manger un lapin !
La rainette versicolore (1), le crapaud d’Amérique (2 et 3), la grenouille léopard (4), le ouaouaron (5), et la grenouille verte (6)
A l’extérieur, on découvre Ratatou, le raton-laveur, dans son abri temporaire. Tout excité, il sort de sa cachette et grimpe dans les branches à coup de pirouettes. Je me demandais pourquoi il était plus marron-roux que gris, et c’est en en fait son pelage d’hiver. Dans le parc adjacent, il y a des sentiers d’interprétation, forcément moins tentant l’hiver ! Je suis quand même allée voir les dindons sauvages, les renards et le cerf de Virginie.
J’ai découvert que les renards puaient autant que les moufettes !
La visite est guidée, ce qui la rend encore plus agréable, mais les panneaux explicatifs sont tout aussi intéressants si on vient en dehors de visites guidées. C’est certain qu’il faudra qu’on revienne en été, pour mieux découvrir l’extérieur et en apprendre encore d’avantage, mais pour l’heure, je suis vraiment contente d’avoir enfin vu en vrai et de près un raton-laveur et une moufette !