Sur la côte de Charlevoix

Nos petits moments de répit, s’apparentant à des vacances, étant rares, alors dès qu’on peut avoir 2 jours et demi de congés, on part ! Parmi les lieux incontournables du Québec, j’avais hâte de pouvoir sillonner la région de Charlevoix.

Entre mer et montagne, cette région borde le fleuve (déjà bien large à cet endroit) de Petite-Rivière-St-François et son Massif où l’on ski l’hiver, jusqu’à Tadoussac à l’embouchure du Saguenay. Avec deux jours et demi on ne pouvait pas tout faire, alors on est parti sans programme bien défini et on s’est promené jusqu’à l’île aux Coudres (250km, 4h de Trois-Rivières). Avant d’arriver dans Charlevoix, on passe par la région touristique de Québec et la côte de Beaupré. Le voyage est vraiment agréable pour les yeux et même si, passé la mi-octobre tous les sites touristiques sont fermés, comme le Canyon St-Anne, on a bien déconnecté ! On aurait voulu aussi aller jusqu’au Parc National des Haute-Gorges de la Malbaie, mais ça faisait vraiment trop court surtout qu’il faisait bien frette !

Départ pour Québec... avec du retard !
Comme le passage par Québec était obligatoire on voulait en profiter pour enfin visiter l’exposition ROME. Evidement on est parti un peu tard et ça fermait à 17h, alors on s’est rabattu sur “Les galeries de la Capitale”, un énorme centre commercial avec Grande-roue, montagnes russes, patinoire et jeux en tout genre. Petite séance de magasinage...

Galeries de La Capitale VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER

Pour dormir on se rend sur l’Ile d’Orléans, histoire de se couper du monde ! Et pour être coupés, on a été servis ! D’habitude on dort dans des motels, mais là j’avais envie d’aller dans un gîte pour changer. On se retrouve au gîte du toit bleu, en fait chez une dame, dans une vieille maison (114 ans je crois), décorée par ses soins, de façon plutôt originale et éclectique. Le lendemain le petit-déjeuner se prend dans la véranda avec les autres occupants. On était un peu surpris par le confort plutôt rustique et le côté salle de bain et petit déjeuner partagés, mais finalement on a passé un bon moment ! Le lieu est en réalité très convivial, comme si on était à la maison et l’accueil y est chaleureux. Mais surtout il y avait un grand jardin qui menait jusqu’au bord de l’eau, en hauteur.

L’effet de halo sur les photos, c’est parce que l’appareil a passé la nuit dehors ! En arrière-plan dans la brume matinale, c’est le Mont St Anne, où j’espère aller skier cet hiver !

Ile d’Orléans VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER

Côte de Beaupré

Le lendemain, on retraverse le pont de l’île d’Orléans pour parcourir la côte de Beaupré, jusqu’à Ste-Anne-de-Beaupré et son immense basilique pour une si petite commune (les béquilles exposées à l’entrée ont été laissées par les pèlerins exaucés par Ste Anne). Sur la route, on croise beaucoup de fours à pains et de caveaux à légumes et pommes-de-terre. Les gens les conservaient là, au frais.

Côte de Beaupré VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER

Côte de Charlevoix

On arrive dans Charlevoix par le plus beau des décors, la station de ski Le Massif. Elle offre le plus grand dénivelé à l’est des Rocheuses Canadiennes et surtout la plus belle vue sur le fleuve (bon pour notre visite les couleurs de l’automne s’étaient déjà estompées, mais c’est joli quand même). En face, c’est l’île aux Coudres.

Le Massif VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER

Ensuite on redescend sur Petite-Rivière-St-François et Baie St Paul

Petite-Rivière et Baie St Paul VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER

Ile aux Coudres

Le temps alterne entre averses et beau soleil et nous offre un jeu de lumières et de couleurs superbes. On arrive à St Joseph-de-la-rive pour prendre le traversier vers l’île aux Coudres (seul moyen de rejoindre l’île, comptez minimum une demi-heure). Celle-ci doit son nom aux nombreux coudriers, des noisetiers, qui y poussent. On en fait le tour en moins d’une heure (21km). Là aussi, on n’a pas vraiment visité, mais on s’est laissé porté par l’atmosphère enchanteur du site. En effet, c’est dans la Maison Croche que nous passons la nuit, un lieu tout aussi original et atypique que son constructeur et propriétaire.

Pour la petite histoire, il nous raconte qu’il est venu sur l’île pour y mourir d’un cancer. Faisant fi du mépris et des ragots des gens, il a construit une maison en pierres, signe extérieur d’un bon niveau de vie et de gens bien-pensants, bien comme il faut. Cependant il a posé ses fenêtres de travers, comme pour dire, de ne pas se fier pas aux façades, elles cachent souvent bien plus de choses qu’on ne pense...
Il a aussi acquis des terrains et construit lui-même des petits chalets et un motel de 4 unités, meublés bien simplement. On fait un saut dans les années 60 à vrai dire, mais chaque unité était plutôt grande (un lit, un canapé, salle de bain + mezzanine).
Le clou, c’est son bateau. Il nous dit qu’il s’ensable à chaque marée et que tous les jours il le déblaie. On n’a compris de quoi il nous parlait que le lendemain en plein jour : il a construit son restaurant avec terrasse, piscine et anciennement un bar dans un donjon, sur l’eau, en forme de bateau !

Finalement, il a fait de ce lieu ce qu’il avait envie, comme un artiste, en se fichant bien de ce qu’on pouvait penser, surtout qu’il devait mourir... il y a une bonne quarantaine d’années ! Bref, le lieu, autant que le bonhomme, attachants et dépaysants, valent le détour  !

Ile aux coudres VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER

Déjà, nous devons penser à la route du retour..., mais avec une escale à Cap-tourmente, où il reste encore près de 15 000 oies des neiges en pause migratoire ! Les grises sont des juvéniles. Le petit bois tout jaune, c’est une érablière. Les deux dernières photos, c’est une tête d’orignal qu’un chasseur porte sur le toit de sa voiture. C’est la mode parait-il...

Cap-Tourmente VOIR LE DIAPORAMA TOUT TÉLÉCHARGER