JP le retour !

Oui, vous avez bien lu : j’ai obtenu un autre permis de travail pour jusqu’en novembre 2013 ! De quoi attendre la résidence permanente tranquillement !

Cela n’a pas été simple, on est passé par de grands désarrois, alors quel soulagement !

Pour reprendre depuis mon dernier message à ce sujet, j’avais envoyé une demande de permis classique à Service Canada, en indiquant que comme j’avais déjà été sélectionnée par le Québec dans le cadre de ma demande de Résidence Permanente (RP), l’employeur n’avait pas à faire de démarches particulières pour son recrutement.

Mais cette demande a été refusée, car même si ça dispense l’employeur d’entamer des démarches de recrutement (et donc de prouver qu’il n’a pas trouvé de main d’œuvre locale, d’où son recours à de la main d’œuvre étrangère), il doit quand même suivre la démarche suivante :

- remplir le formulaire pour Ressources Humaines Canada (RDHCC), en précisant que le travailleur qu’il veut embaucher a déjà son CSQ, ce qui l’a dispensé d’entamer des démarches de recrutement + payer 182$

- joindre à son envoi, le formulaire de demande de Certificat d’Acceptation du Québec (CAQ), rempli par le travailleur et payer 182$

Avec ça, normalement RHDCC étudie l’offre d’emploi et voit si l’embauche du travailleur étranger ne nuit pas au marché local du travail. Mais vu que le travailleur a un CSQ, il n’a pas trop le choix de donner un avis positif.

L’employeur donne la copie de cet avis positif au travailleur qui peut alors le joindre à sa demande de permis de travail et payer les 150$. Comment faire simple quand on peut faire compliquer ! Et bien sûr les frais ne sont pas remboursables. Bref, j’ai vite perdu 150$ en plus d’un gros coup au moral.

Parce que là, je n’avais plus que le choix de faire accepter cette démarche compliquée (et probablement assez longue) par mon employeur, qui en fait, ne voulait pas vraiment s’engager là-dedans et encore moins payer des frais. Entre-deux, en fait la veille de ce refus, j’avais reçu mon dossier de RP, refusé car je n’avais pas envoyé l’argent au bon endroit ! 1040$ quand même qui m’ont bien été débités mais qui mettront 8 semaines à m’être remboursés ! Double coup de massue !

L’autre possibilité est de trouver un employeur qui veuille suffisamment de moi pour faire ces démarches. J’avais des pistes, mais je me suis dis qu’il restait une 3è option à (re)tenter avant car on obtient la réponse sous deux semaines : le permis Jeunes Professionnel.

Je dis “retenter”, car l’an passé pour prolonger mon séjour après mon PVT, c’est ce permis que j’avais demandé. Il fait aussi parti du programme de mobilité des jeunes travailleurs issu des accords entre la France et le Canada, avec comme critère principal, contrairement au PVT, de détenir une offre d’emploi dans notre domaine de compétences. A l’époque (janvier 2011), j’étais passée assistante-gérante depuis novembre et je voulais donc développer cette nouvelle compétence. Malheureusement ça avait été refusé car pas dans mon domaine d’études, nuance. Et la nuance est plutôt étrange...

En effet, c’est donc sans y croire du tout que j’ai repréparé ce dossier, en précisant que je restais gérante jusqu’au retour de son congé maternité de l’ancienne gérante et qu’ensuite je retournais assistante. J’ai pas fait de lettre de motivation car c’était pas demandé et au final, si ça se trouve ça leur indique que déjà tu n’es pas sûr de répondre aux critères. Bref, ce boulot n’est toujours pas dans mon domaine d’études et en plus on peut quasiment pas dire que je vais développer de nouvelles compétences car je les ai déjà acquises cette année. Mais finalement ça a été accordé ! Peut-être qu’ils ont jugés que j’allais continuer à développer ces compétences et qu’il ne s’agissait pas juste d’un job pour rester au Canada. Ca va faire quand même 2 ans que je l’occupe et en plus j’ai une demande de RP en cours, déjà acceptée par le Québec. Comme quoi il faut toujours tenter et en plus, on ne paie les frais qu’une fois accepté !

Il me restait à attendre la “lettre d’introduction”, l’accord des services d’immigration qui me permettra d’obtenir mon permis à la douane. Elle est arrivée ce soir ! Quelle joie, quel soulagement ! Et quel cadeau d’anniversaire ! Aller, les filles, vendredi pour notre souper c’est moi qui régale !

NB. Comme souvent on me l’a demandé, je vais répondre directement : non, se marier avec un Québécois ne permet pas automatiquement de rester ici et encore moins de travailler. La seule chose que cela permet (et être conjoint de fait est alors suffisant), c’est d’être parrainé. Le parrain s’engage alors moralement et financièrement pour 3 ans. Mais cette démarche requiert des formulaires à remplir aussi, des frais et un bon 11-12 mois de délais !