Un weekend camping

Voilà un bon moment qu’on attendait ça : partir camper pas très loin, juste pour se reposer et changer de rythme. On ne sait jamais trop d’avance s’il va faire beau, si je vais avoir congé et surtout si le camping qu’on a eu du mal à choisir sera disponible. Cette fois, on avait en tête de trouver un camping avec un terrain de golf, pour pouvoir aller jouer et laisser le chien sur le terrain de camping.

 

On est donc parti au camping du Lac Cristal, à St Rosaire, sur la rive sud du fleuve, vers Victoriaville. Après deux faux départs pour un maillot de bain et une rallonge électrique (pour brancher la glacière et la chaufferette), suivis d’une heure de route, nous arrivons au pays du camping-car ! Attention, ne vous attendez pas à croiser quelques caravanes et roulottes, car je parle ici de motorisés de classe A, B et Fifth Wheel, autrement appelés des véhicules récréatifs, c’est-à-dire, des autobus ! Longueur 43 pieds, 4 extensions pour faire les chambres, la cuisine, la salle de bain. Voyez par ici et ici pour un 45 pieds...

Bon, c’est pas la première fois que je voyais ces gros mastodontes, mais faut voir le nombre de personnes équipées de ces maisons roulantes à plus de 300 000 $ ! Et le truc, c’est qu’il y en pas mal qui ne voyagent pas avec mais la posent ici pour la saison entière, de mai à septembre-octobre (comptez 1500$ de plus) ! Ainsi, une bonne partie du camping est un petit village, où chacun dépense les sous dont il ne sait plus quoi faire, aménage son petit jardin, plante sa pancarte de bienvenue, construit sa terrasse et son patio, tond sa pelouse le samedi après-midi, reluque les derniers aménagements du voisin, admire le paysage (pour ceux qui ont vue sur le terrain de golf, les autres se contentant de la plage ou du “village”) et finalement passe sa journée sur son patio, au soleil, avec une tite bibine.

J’ai pas osé prendre d’autres photos des motorisés et des jardins, vous devrez donc me croire sur parole ! Ceux-là ne sont pas les plus gros...

Faut dire, qu’avec 560 emplacements, fallait pas qu’on s’attende à un petit camping familial en sous-bois. Par contre, je pensais qu’on aurait plus de services comme il y a d’habitude dans les campings, même bien plus petits : pas de dépanneur (juste quelques chips), pas d’endroit pour laver la vaisselle (logique 90% la font dans leur maison), pas de terrain “vague” pour faire courir le chien ou de petits sentiers pour se promener, pas de salle communautaire avec des jeux, pas de plan pour se repérer. Le mini-golf (que l’on appelle ici mini-putt) était gratuit tellement il était pourri, le terrain de pétanque était un terrain gravillonné, sans délimitations. Pour en finir avec les trucs négatifs, il y avait des appels micros et des groupes de campeurs qui avaient évidement prévu des activités micro-animées, elles aussi !

Cela dit, il y avait plein de choses positives ! D’abord, on a eu un emplacement libéré à la dernière minute et on était bien contents de pouvoir aller à ce camping-golf ! C’était même un des rares emplacements à avoir de l’ombre toute la journée et finalement au bout du chemin, donc pas trop tassé.

Les activités pour les enfants étaient nombreuses, à commencer par les jeux d’eau et toboggans. J’arrive au point fort du camping : la plage ! Un lac artificiel, de bonne taille, tout entouré de sable fin ! L’eau était agréable et si on fait abstraction du fait que les enfants s’amusent à y chercher des grenouilles, c’est pas pire que de se baigner au Havre !

Aussi, comme c’est la tradition dans la plupart des campings, la vie est rythmée par les activités : ce weekend c’était Halloween, le 25 juillet ça sera le Noël du campeur... etc. Il y a aussi des tournois : pétanque, fers, volley, golf.

J’en arrive donc au clou : le terrain de golf ! Là, nulle déception : service de voiturette inclus pour rejoindre le terrain, bonne qualité des verts et très beau cadre.

La boîte aux lettres indique que le facteur est passé : il y a des fiches de score !

Ok, je n’en ai pas encore vu beaucoup, mais j’ai beaucoup aimé ce terrain. Certains l’appellent “l’Aqua-parc” parce qu’il y a plein d’étangs, où, évidement notre balle s’empresse d’aller se rafraîchir ! Qu’à cela ne tienne, je n’étais plus à un coup de perdu, vu que la plupart du temps je faisais le trou en 9 coups ! C’est que c’est loin d’être évident cette affaire là ! Tu essaies d’enchaîner tous les gestes que ton maître t’apprend, mais il y en a toujours un ou deux que ton neurone pensée-action laisse sur le bord du chemin en passant. Les résultats sont variés : la balle part à droite dans le boisé, elle se contente de descendre en bas du terre-plein de départ (désolée, je ne sais plus comment ça s’appelle !), elle se fait une place douillette dans un nid sur un arbre, elle roule-boule au lieu de prendre son envol ou encore pique une tête dans la marre à canards. Tout ça, c’est quand elle part ! Je ne vous conte pas les fois où elle tombe juste de son tee, celles où le tee se trouve tellement planté dans la terre que je ne peux pas l’en sortir, celles où je plante le bâton pour creuser un joli trou (“Oups ! C’était pas là qu’il fallait mettre en pratique le planté du bâton ?”) et celles où je me tords les poignés. Bref, c’est pas facile et je dirais que c’est un sport où il faut admettre qu’on est nul pour pouvoir persévérer ! Mais j’aime les défis, j’aime être dehors, au soleil, à me balader en pleine nature et puis on s’amuse, on passe du bon temps malgré tout. Bref, j’aime le golf !

Pour terminer ce billet un peu long : le camping c’est vraiment chouette ! Même si ce n’est pas du tout le genre de camping qu’on aime, ça permet de changer de rythme, de se laisser aller et de partager de bons moments...

Le pop-corn à faire cuire sur le réchaud !

Notre intérieur...