Concert de piano sous les chandelles

Voilà un titre accrocheur, surtout si en poursuivant la lecture de l’affiche on découvre qu’il s’agit d’un concert de Chopin à l’occasion du 200è anniversaire de sa naissance, qui sera donné dans la cathédrale de Trois-Rivières. Au programme de cette soirée, les plus belles nocturnes, valses et la polonaise héroïque, interprétés par Myriam Gendron, une soliste talentueuse et passionnée.

Programme :

Larghetto du 2è concerto pour piano, nocturne opus 9 n°2, étude opus 25 n°1, fantaisie-impromptu opus 66, nocturne opus 9 n°1, nocturne en ut dièse mineur, valse opus 34 n°1, ballade opus 23 n°1, polonaise militaire opus 40 n°1, nocturne opus 48 n°1, étude opus 10 n°3, valse brillante opus 18, polonaise héroïque opus 53.

“Bach est un astronome qui découvre les plus merveilleuses étoiles.
Beethoven, lui, se mesure à l’univers.
Moi, je ne cherche qu’à exprimer l’âme et le cœur de l’être humain !”

Frédéric Chopin

Nous sommes évidement ressortis la tête pleine de musique et le cœur plein d’émotions. Le public, bien que peu nombreux, était conquis lui aussi par la virtuosité de la pianiste. La seule chose un peu dommage, c’est le choix qui a été fait d’entrecouper chaque morceau d’une narration au sujet de Chopin. Ca enlevait un peu de la magie que la pianiste avait su (re)créé à chaque fois.

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Enchantés par cette soirée, nous avons remis ça quinze jour plus tard, avec cette fois l’Orchestre Symphonique de Trois-Rivières, dans la belle salle J. Antonio Thompson.

Comme le menu d’un restaurant, nous avions une mise en bouche de Pierre Mercure, un talentueux compositeur canadien, avec son Kaléidoscope. S’en suivait le plat de résistance, celui qui nous a fait choisir ce restaurant, le Concerto pour piano et orchestre n°1 en mineur, opus 11, de Frédéric Chopin, avec Dana Nigrim pour soliste. Enfin, le directeur artistique et également chef d’orchestre, Jacques Lacombe, nous avait réservé les Variations Enigma de Edward Elgar, pour le dessert.

Tout cela ne vous parle peut-être pas tellement et comme je n’ai pas pu filmer, je vous ai trouvé des extraits sur internet.

Pierre Mercure - Kaléidoscope

Frédéric Chopin - Concerto n°1 en mi mineur

Edward Elgard - Variations Enigma

La première partie fut en effet, une très belle mise en bouche, presque trop courte. Ensuite, le Concerto de Chopin présenté ce soir est rarement joué en concert et d’ailleurs je ne le connaissais pas, à part quelques passages qu’il me semblait avoir déjà entendu. Cette partie fut, elle aussi, magnifique, avec des variations inattendues et un orchestre tout à sa place pour servir la pianiste. Enfin, c’est dans la troisième partie que l’orchestre a pu totalement s’exprimer et vibrer en une très belle harmonie. Ce fut pour moi une découverte que ce Britannique Elgar, mais en fait si vous cliquez sur Pomp and Circumstance march n°1, vous reconnaitrez bien vite (surtout à partir de la 2è minute). Cette dernière partie était vraiment magnifique. Chacune de ces variations est en fait le portrait d’une personne de son entourage. Et comme cerise sur le gâteau, pour le rappel, le chef d’Orchestre a présenté un morceau d’un autre Britannique,  Ralph-Vaughan Williams : Fantaisie sur Greensleeve ! *

Bref, tout cela nous donné le goût de poursuivre nos découvertes musicales trifluviennes !

 

* Greensleeve, c’était un des “premiers” morceaux que ma sœur jouait sur son “tuyau-en-fer-à-verrues” et que je trouvais (enfin) joli. C’était même le morceau de son premier concert ! Et quand elle jouait ça en famille, moi je tournais les pages de la partition...