Après des heures passées sur internet, la situation se démêle ! Prêts pour le roman administratif du jour ?
Pour résumer du début, j’ai épuisé les solutions faciles pour obtenir un permis de travail, à savoir les programmes issus des accords entre la France et la Canada ou la France et le Québec. En réalité, il y a bien d’autres programmes, mais ils ne collent pas à ma situation. Par exemple, si je voulais travailler dans le Nord, ou si j’avais des compétences en médecines (tu m’étonnes !), etc. Donc jusqu’à présent mes avantages étaient d’être jeune et française.
Maintenant pour pouvoir prolonger mon séjour en tant que travailleur temporaire, dans l’attente de l’obtention de ma Résidence Permanente, je n’ai plus que la solution classique, le PTET : Programme des Travailleurs Etrangers Temporaires. Là, c’est le même circuit que l’on fasse une nouvelle demande ou qu’on prolonge (à condition d’avoir respecté tes obligations et de ne pas avoir continué à travailler au-delà de la date autorisée sur ton permis).
Ca se passe en deux temps : d’abord il faut que l’employeur fasse évaluer son offre d'emploi conduisant à un avis relatif au marché du travail (AMT) auprès de Ressources Humaines et Développement des Compétences Canada (RHDCC)/Service Canada. Autrement dit, Service Canada va étudier si le fait de proposer cette offre à des travailleurs étrangers aura une influence plutôt positive ou négative sur le marché du travail local, voir même national. Ensuite, avec un avis favorable, je pourrai faire ma demande de permis de travail.
Pour demander cet avis, il y a évidement un dossier à remplir, expliquant les démarches que l’employeur a fait pour trouver une main d’œuvre locale de citoyens ou résidents permanents. Dans le cas de mon poste, j’ai un peu plus de chance, car c’est un niveau de compétences élevé et donc l’employeur doit montrer qu’il a fait un minimum d’efforts (juste d’avoir publié l’offre d’emploi sur un site d’annonces reconnu).
Seulement c’est pas gagné car dans la pratique, mon employeur n’est pas en plein recrutement pour combler mon poste ! Et puis, personne n’étant irremplaçable, même si le poste que j’occupe est classé “prioritaire” dans la Classification Nationale de Professions (CNP), en cherchant bien, il trouverait quelqu’un localement.
Rendue là, je désespère un peu, car arrivée tout en bas d’une autre page ils annoncent enfin que pour les travailleurs du Québec ce n’est pas Service Canada qui étudiera la demande, mais le MICC (Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles), donc le Québec ! Les démarches sont un peu différentes, genre : “publié votre offre d'emploi dans le site Placement en ligne d'Emploi Québec durant un minimum de 14 jours civils au cours des trois mois précédant la présentation d'une demande d'AMT” et faire une Demande de certificat d'acceptation (DCA) au MICC afin d'obtenir le certificat d'acceptation, étape supplémentaire pour l’employeur avec honoraires... Bouhh que c’est compliqué !
Mais ! Car, oui, il y a un mais dans mon histoire à rallonge, sinon je ne l’aurais pas faite durer comme ça ! Il y a aussi un paragraphe qui dit que “Des exceptions aux normes minimales en matière de recrutement peuvent être appliquées dans certaines situations”. Là je clique sur le lien : il concerne des professions particulières comme “universitaire”, “professions des médias numériques” ou encore “danseur exotique” ! Et...
Catégorie : Certificat de sélection du Québec
Description : Les employeurs qui prévoient embaucher un ressortissant étranger qui a été choisi par le Québec comme première étape en vue de l’obtention de sa résidence permanente et qui a reçu le Certificat de sélection du Québec.
Exception :Il n’est pas nécessaire d’entamer un processus de recrutement.
Applicabilité : Au Québec seulement
Eh ! Ben c’est tout moi ça ! Donc finalement, pas besoin d’embêter mon employeur, de démêler les démarches entre le fédéral et le provincial, j’ai plus qu’à finir de compléter mon dossier en ligne !
Oui, car l’autre bonne nouvelle c’est que cette fois, ça se fait en ligne et c’est bien fait : on répond aux questions une par une, comme dans un questionnaire en ligne. C’est automatiquement sauvegardé et on doit même, par sécurité, se reconnecter toutes les 25 minutes. Il me reste à scanner mes docs pour les joindre électroniquement et à payer les frais (juste 150$ cette fois, non remboursable évidemment !).
Croisons les doigts pour que ça soit effectivement aussi simple ! Comme quoi, il faut prendre le temps de chercher, lire, se renseigner ! On s’en redonne des nouvelles d’ici un bon mois (le délais annoncé est de 35-45 jours).
5 commentaires :):
tu vas devenir une pro des démarches dans ce domaine !
J'suis déçue que t'aies pas eu à remplir les cases de la feuille violette de la sécu pour cette demande là !!! :)
Bon après réflexion je suis pas bien sûre que je puisse faire comme ça, puisque de ce que j'ai compris c'est le MICC (et donc le Québec) qui gère ça. Je dois donc suivre leur procédure, mais elle n'est pas claire quand on a déjà un CSQ. Donc j'ai posé la question par mail, pi en attendant je complète l'autre dossier et je pense le valider quand même, puisque, ua final, c'est le canada qui délivre le permis.
Oh mon dieu, que ça me rappelle de mauvais souvenirs!!! Rien qu'en lisant tout ça, j'en ai mal à la tête! ;P
Je te souhaite bien du courage et je compatis avec toi dans ton attente et tes démarches! ;)
quelle galère ! :s
je vois que tu te bats et ça, c'est déjà génial.
L'autre point positif, c'est que tu pourras devenir conseillère en immigration avec toutes les connaissances que tu auras acquises LOL
j'espère que ça aboutira très vite en tous cas :)
A ce soir ! :)
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